les jours du Carnaval
Début du Carneval
Le jour de l’Épiphanie, à 6 heures un groupe de nombreux musiciens de notre importante Harmonie, commence un long parcours dans les rues de notre village au son entraînant de l'Hymne du Carnaval.
La musique joyeuse touche, à travers la nuit, la population. C’est un reveil émouvant: le carnaval arrive!
Jeudi-gras
C’est le jour de “Carnevalissima”.
Ce spectacle de musique, théâtre et danse, entièrement consacré au carnaval se déroule habituellement à l’Auditorium communal.
Les “Amis du théâtre, grâce à leur expérience, en ont fait un rendez-vous que nul ne peut manquer.
Vendredi de Carnaval
Soirée gourmande pendant laquelle les nombreuses “insulae” offrent à la population un grand choix de spécialités carnavalesques: cela va de la brochette de porc aux “fagioli grassi”, de la “busecca” aux “miasse et salignun” pour finir avec des crêpes au nutella. Le tout arrosé par un excellent vin.
Aux estomacs délicats, on propose de douces tisanes tandis que les plus frileux ne refusent pas le classique vin chaud.
Samedi-gras
Pont-Saint-Martin est en effervescence: la population traverse les rues pavoisées des couleurs des quartiers (Insulae) pour arriver en place du IV Novembre où, sur le balcon des écoles primaires, il y aura la présentation des Personnages du Carnaval Historique.
Au milieu des roulements de tambours et des sonneries de trompettes apparaissent un à la fois les personnages, acclamé par la foule: le Saint Evêque Martin, son ennemi le diabolique Satan; puis le vaillant Consul Romain, les Tribuns de la Plèbe, le Chef des Gardes et les Gardes, puis …un instant de silence! La merveilleuse fée est encore parmi nous …et enfin paraît la Nymphe du Lys accompagnée par ses Demoiselles. Les flambeaux allumés, le défilé des personnages se dirige enfin vers l’ancien Pont Romain précédé par l’Harmonie de Pont-Saint-Martin.
Dimanche-gras
Dans l’après-midi on forme le cortège qui défilera le long des rues du village.
Les personnages historiques du carnaval, s’offrent ainsi à la foule qui emplit les rues. Saint Martin et le diable, la Nymphe et ses compagnes, le consul et les tribuns, les gardes, répondent aux applaudissements de la foule en jetant du mimosa, des confettis et des bonbons.
Notre fête est aussi riche en protagonistes: groupes folkloriques et fanfares accompagnent le défilé au son des musiques, chansons, danses, mais ce sont surtout les groupes masqués formés, pour la plupart, par des enfants qui rendent cette fête inoubliable. Voilà la vraie nature de notre carnaval: le désir incomparable de se réjouir en s’amusant.
Lundi-gras
la "fagiolata"
Depuis les premières lumières du jour on peut assister à la cuisson des “fagioli grassi” sur la place du Premier Mai. Une nuée de cuisiniers, sans jamais s’arrêter, cuit dans des énormes chaudrons de cuivre cette gourmandise. Il s’agit d’un rite très ancien qui se répète à chaque année et qui se rattache à l’usage d’offrir aux pauvres un repas chaud. La distribution à la population, se fait après que les personnages historiques, précédés par la fanfare et accompagnés par les autorités du village, aient goûté ce met délicieux.
La course des biges
Née en 1985 cette compétition a remplacé les jeux populaires qui avaient perdu tout intérêt aux yeux de la population.
Les biges sont des chars à deux roues, pareils à ceux qui étaient employés à l’époque des anciens Romains. Chaque quartier ou “insula” a sa propre bige et son propre équipage, constitué par un auriga et des athlétiques garçons ou filles qui traînent le char. La paticipation de la population à ce défi sportif a atteint un niveau très haut. La foule entassée sur les bords de la route où se tient la compétition, augmente d’année en année et il n’est pas exclu que, plus vite que ce que l’on pense, on arrive à la notoriété des plus importants “palii” qui se tiennent dans de nombreuses villes italiennes.
Mardi-gras
C’est une suite d’inspirations satiriques, goliardiques, historiques: les chars sont le miroir de la société du moment. Tout le monde y prend part, jeunes et moins jeunes, femmes et enfants, dans une sarabande de sons, une pluie de confettis, une explosion de pétards, et un généreux débit de boissons alcoolisées.
Mais il ne reste que peu de temps à la fin de la manifestation. Les premières ombres du soir annoncent l’arrivée de la conclusion de la fête.
Le spectacle final est à ne pas manquer: sons, lumières, couleurs enveloppent le splendide décor du pont romain dans une ambiance magique.
Les torches brillent dans la nuit, les personnages accompagnent le diabolique Satan dans son dernier voyage. Sous l’arcade millénaire du pont, le gigantesque pantin qui le représente sera brûlé, puis, dans un crescendo de cascade scintillantes et d’explosions de feux d’artifice, toute la population salue le carnaval qui s’en va.
Ce n’est pas sans regret que l’on se sépare de cette grande fête, mais déjà dans les esprits prennent corps les idées pour la prochaine édition, car si…
«'l carlevé l'è mort, viva 'l carlevé»
(le carnaval est mort, vive le carnaval)
Mercredi des Cendres
Le village reprend la vie de tous les jours.
En ce premier jour de Carême il s’agit de prendre congé des amis avec regret.
Pour tous ceux qui le désirent on prépare un grand déjeuner à base de “Polenta et Mërluss”, un repas maigre (pour ainsi dire) et, le festin terminé, les personnages historiques redeviennent des personnes ordinaires.
Extrait de:
L. PRAMOTTON - S. MINIOTTI
Il Diavolo e San Martino
Musumeci Editore, 1988